Agir pour choisir : la clé du mouvement

Oser grandir : entre passivité et mouvement

Il y a ces moments où la vie semble immobilisée, comme suspendue dans une bulle où tout paraît figé. On sent un manque, un poids invisible. Quelque chose nous échappe, et pourtant au fond de nous, on sait que tout reste à jouer. Mais pourquoi est-il si difficile de passer du choix à l’action ? Pourquoi ce décalage entre nos désirs, nos décisions et la réalité ? Peut-être parce que nous restons, quelque part, emprisonnés dans des états d’enfant.

Le poids des illusions : choisir sans agir

Beaucoup naviguent avec l’idée que le simple fait de se décider suffira à déclencher le mouvement. Comme si choisir, en soi, devait faire agir le monde pour nous. C’est confortable, presque magique ! Mais voilà, choisir n’est pas juste un acte mental ; c’est un engagement qui nous pousse à faire un pas, puis un autre, dans une direction clairement définie.
Prenons un exemple simple : imaginez que vous avez décidé de gravir une montagne. Votre souhait est clair, votre décision est prise, et pourtant, tant que vos pieds ne touchent pas le sentier, qu’avez-vous réellement accompli ? Rien. C’est cette illusion d’action sans implication réelle qui paralyse. Beaucoup d’entre nous restent là, immobiles, à attendre que la route s’ouvre miraculeusement. Mais cet immobilisme, c’est un piège.

Peur de mal choisir : le grand immobilisme

La peur de mal choisir nous joue aussi des tours. Imaginez un enfant devant deux jouets. Il hésite, il tourne en rond, il redoute de se tromper. Et nous ? Souvent, nous restons figés devant des décisions – grandes ou petites – avec le même mécanisme. Pourtant, le vrai désastre, c’est le statu quo. Ne rien faire, c’est laisser le monde choisir à notre place, c’est refuser de vivre pleinement. Et tout cela, souvent, pour éviter une ombre ; celle de l’échec. Cette paralysie reflète une difficulté à faire face aux obstacles. Nous percevons ces défis comme des murs infranchissables, alors qu’ils ne sont que des questions que l’univers nous pose : Veux-tu vraiment cela ? Es-tu prêt à t’engager ?

Reconnaître ses limites pour avancer

Enfant, nous étions parfois tentés d’ignorer nos limites, de sauter dans le vide simplement pour voir ce qui se cache en bas. Paradoxalement, en grandissant, beaucoup continuent d’agir ainsi, mais dans l’autre sens ; ils ne bougent plus, par peur de cet inconnu. Pourtant, accepter nos limites, c’est aussi apprendre à les repousser. Chaque montagne franchie, qu’elle soit physique ou métaphorique, nous rappelle que nos défis sont autant de leviers pour grandir.

Dans la pratique, il s’agit avant tout de questionner nos croyances. Croire que le monde doit s’adapter à nos caprices, ou au contraire que tout est figé, c’est renier une vérité essentielle ; tout est mouvement, et nous avons un rôle actif à jouer.

L’équilibre entre préparation et lâcher-prise

On croise souvent deux types de personnalités : ceux qui veulent tout contrôler et ceux qui laissent tout au hasard. Mais la vérité est ailleurs, comme souvent ; elle réside dans l’équilibre. Se préparer, c’est cultiver la responsabilité ; s’adapter, c’est cultiver la souplesse. C’est comme partir pour une randonnée. Certains emportent tout, même l’inutile, par peur de manquer. D’autres se contentent de l’essentiel et trouvent des solutions sur le chemin. Et vous, dans cette grande randonnée qu’est la vie, où vous situez-vous ? Êtes-vous encore à la maison à faire vos valises, ou déjà quelque part en mouvement ?

Grandir, c’est faire

Être adulte ne consiste pas à chercher des réponses parfaites aux questions de la vie. C’est oser essayer, échouer parfois, ajuster souvent, mais avancer toujours. Ce n’est pas rêver d’une vie idéale, mais construire activement celle qui reflète nos besoins, nos forces, et même nos failles. Être adulte, c’est traverser l’imprévisible. C’est marcher malgré le brouillard, et créer des ponts au lieu de s’arrêter devant les rivières.

Désormais, la question se pose à vous. Quelle part de vous reste prisonnière de l’enfant passif, celui qui attend que le monde lui tende une main ? Et quelle part aspire à l’élan, à cette action pleine d’élégance et de désir ?

Alors, que choisissez-vous ? Rester là, le pied sur le frein, ou sentir enfin la route sous vos pas ?

Chaque instant est une opportunité. Osez vivre pleinement.

christophe Allain (www.acte-et-sens.com)
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