allain christophe

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Clairvoyant co fondateur d'ACTE ET SENS. https://www.acte-et-sens.fr/

Publié le par Carine Allain

L'autonomie personnelle. Voilà une aspiration qui touche à l’essence même de notre existence. Être autonome, c’est marcher debout, comme un adulte dans le vaste théâtre de la société. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? Et pourquoi cette quête semble-t-elle si complexe pour certains d’entre nous ? Parce qu’en dessous de cette grande ambition, il y a quelque chose de bien plus subtil : la reconnaissance de nos besoins fondamentaux et, peut-être, une lutte silencieuse contre les codes invisibles qui régissent nos interactions sociales.

Aujourd'hui, j’aimerais vous inviter, non pas à une réflexion convenue, mais à une exploration plus intime d’un concept que nous croyons maîtriser, mais qui nous échappe souvent : comment devenir pleinement soi.

Reconnaître nos besoins : le passage clé vers l’adulte

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tant d’entre nous semblent coincés quelque part entre l’enfance et l’adolescence, même bien après avoir franchi les seuils traditionnels de l’âge adulte ? Il y a une réponse simple et déconcertante à cela : beaucoup d’entre nous ne savent pas quels sont leurs véritables besoins. Non pas les envies (qui nous distraient) ou les plaisirs (qui nous séduisent), mais les besoins fondamentaux, ces ancrages invisibles qui façonnent notre équilibre.

Depuis notre plus jeune âge, notre survie est assurée par d’autres. La nourriture est dans le frigo, un toit est au-dessus de notre tête, et un emploi du temps nous dit quoi faire. Mais quand vient le temps de naviguer seul, d’écouter cette intuition qui murmure ce qui est « juste » pour nous, beaucoup vacillent. Pourquoi ? Parce qu’il manque une étape cruciale dans notre schéma d’évolution : apprendre à identifier et honorer nos propres besoins.

C’est là qu’une vérité dérangeante surgit : nos besoins ne sont pas forcément alignés avec ce qu'on nous a appris à vouloir. Renaître à soi nécessite de faire face à ce décalage avec honnêteté. Prenons l'exemple d’un étudiant, brillant dans la survie académique, mais qui s’écroule face à une réalité sociale plus large, déconcerté par une vie où il ne reconnaît plus ce qui lui correspond vraiment. Ce n'est pas qu'il est faible ou incapable, mais qu'il essaie de combler des attentes sans avoir compris ce dont son être a réellement besoin pour s'aligner.

Le piège des codes sociaux : la langue que nous avons dédaignée

Pour avancer, il ne suffit pas de se connaître soi-même. Il faut aussi comprendre le monde dans lequel nous vivons. C’est ici que les codes sociaux entrent en jeu, ces lois non écrites qui régissent nos groupes, nos interactions, et nos hiérarchies. Dans notre enfance, nous avons imité ce que nous voyions, comme un caneton qui suit sa mère. Mais pour certains, cette imitation a échoué ou a été volontairement rejetée. Nous avons dit : « Ce monde ne correspond pas à mes idéaux, je me tiendrai en dehors de ses règles. »

Seulement voilà, refuser d’intégrer ces codes revient souvent à porter une étiquette invisible : celle de l’extérieur, l’étranger, ou pire, l’incompris. Le paradoxe est cruel. Comment changer un système si nous refusons d’en comprendre les rouages ? Pour transformer quoi que ce soit, il faut d’abord s’y immerger, apprivoiser ses lois et gagner sa place. Imaginez vouloir construire une maison sans connaître la gravité ou les propriétés des matériaux : cela ne tiendrait pas.

Les codes ne sont pas faits pour brider. Ils sont comme des notes de musique qui permettent une mélodie commune. Les ignorer nous prive de cette harmonie et attire l’hostilité instinctive de ce que nous ne comprenons pas. C’est une des raisons pour lesquelles tant de personnes ressentent ce sentiment d’exclusion ou cette méfiance à l'égard des autres. Alors que faire ? Il ne s'agit pas de nier notre différence, mais de la traduire dans une langue compréhensible par tous.

De la survie à une existence alignée

Le problème fondamental, pour beaucoup, est que nous confondons survie avec vivre pleinement. Dans le mode de survie, tout est actuel, immédiat, et souvent chaotique. Mais la survie n’a pas de vision. Pas de demain. Elle ne fonctionne qu’ici et maintenant : manger, dormir, esquiver les dangers. Rien de plus. Cela suffit pour rester vivant, mais pas pour donner un sens à la vie.

Faire ce passage à un niveau plus aligné de notre existence demande un effort conscient. Cela signifie répondre à nos besoins avant de céder à nos envies. Cela signifie reconnaître que rien ne se construit durablement si les fondations sont instables. Imaginez une maison bâtie sur des marécages : tôt ou tard, elle s’écroulera. Si vos besoins restent enfouis ou incompris, vos relations, vos projets, et même vos ambitions se perdront quelque part en chemin.

Cette prise de conscience amène une libération. Oui, il faut commencer petit, en mettant les pieds sur la terre ferme de nos vérités intérieures. Quels sont mes besoins aujourd’hui, simplement ? Ai-je besoin de repos, de lien humain, d’expression ? Quand cette base est solide, tout s’aligne naturellement. Nos envies prennent un sens, nos actions gagnent en puissance, et le flot de la vie peut circuler librement.

L’éveil à une nouvelle humanité

Nous vivons une transition incroyable, une époque où les vieilles hiérarchies s’effondrent et où les relations humaines cherchent de nouvelles bases. Les liens utilitaires n’ont plus la même place qu’avant. Ce qui émerge, c’est une quête d’authenticité, de liens basés sur des affinités profondes plutôt que des rapports de force.

Cela peut être déroutant, voire effrayant. Quitter des structures connues pour s’aventurer dans l’inconnu demande une grande flexibilité. Mais c’est aussi enthousiasmant, car cela signifie que nous avons une opportunité unique de redéfinir le monde autour de nous. À condition, bien sûr, de nous enraciner dans nos désirs profonds, de jongler avec les codes du collectif, et surtout, de nous engager avec courage dans l’action.

Car voilà le point central : tout choix ne devient réalité que lorsqu’il se traduit par un acte. Réfléchir sans agir nous enferme dans un cercle vicieux. Passer à l’action, même maladroitement, ouvre la voie, ajuste nos mouvements et nous guide vers une existence alignée.

Et si nous commencions là, maintenant, en posant une question toute simple : quelles sont mes vraies priorités aujourd’hui ? Vous verrez, sous cette apparente simplicité, se cache souvent une révolution intérieure qui ne demande qu’à jaillir.


Et vous, êtes-vous prêt à déployer vos ailes dans un monde en pleine reconfiguration ? Je vous invite à explorer ces idées avec moi. Partageons nos réflexions, nos doutes, et nos découvertes. Ensemble, avançons vers cette autonomie qui transcende la survie pour donner vie à une existence vraiment vibrante.

 

christophe Allain (www.acte-et-sens.com)
Consultations avec christophe allain( ACTE ET SENS ):

https://reservation.acte-et-sens.com/events?calendar=Christophe

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